Dégustation des œufs de Pâques
En 2010, nous avions déjà organisé une dégustation comparative des œufs de Pâques.
C’est une tradition qui remonte à l’Antiquité. Au moment du Carême, l’église avait interdit la consommation des œufs et pour utiliser les œufs pondus, il était d’usage de les peindre et de les offrir le dimanche matin de Pâques. Cette coutume s’est transformée en œuf en chocolat que l’on s’offre.
L’évolution des créations des artisans en plus de 10 ans est intéressante.
La sélection s’était portée sur le travail de Nina Métayer, championne du monde de pâtisserie mais les commandes étaient déjà clôturées 3 semaines avant Pâques. Elle avait choisi de réaliser une fleur de nénuphar dont chaque pétale s’effeuillait. La base était une tablette de chocolat noir croustillant.
L’œuf du Café de l’Opéra « le Fa de l’opéra » était également original. Revisite en boîte à musique, à l’intérieur de laquelle trônait l’œuf décoré. C’était un chocolat noir à 65 %, renfermant un double praliné amandes noisettes feuilletine croustillant.
Nous nous sommes consolés sur de très belles réalisations :
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Nous commençons par l’œuf de la maison Puyricard. Il porte le nom de Panpan c’est une édition limitée dans une boîte en carton dont l’une des faces est transparente pour laisser apparaître l’œuf de 17 cm. C’est en souvenir d’une grand-mère qui donnait sa tendresse à ses petits-enfants. La nostalgie de la jeunesse. Le chocolat vient de la maison Valrhona c’est un Ghana à 72 % Dans un sachet à part, il y a 75g de fritures assorties, 75g d’amandes et 75g d’œufs pralines. Des petits lapins en chocolat fourrés de praliné fondant ,un peu sucré, des petits poissons. C’est un classique. Le chocolat et l’œuf sont appréciés.
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La seconde maison choisie. Yann Couvreur, réputé pour ses petits renards il fut aussi dépassé par son succès. Nous nous rabattons sur deux petits œufs. L’extérieur est sculpté de petits renards couchés. Il est difficile à découper. Il est épais, l’intérieur de la coque est fourré d’un praliné noisettes. Il est très croustillant. On sent les noisettes caramélisées, une pointe de sel, nous avons eu du mal à connaître l’origine du cacao. C’est un assemblage d’Afrique de l’Ouest et d’Amérique du Sud, mais impossible d’avoir l’information exacte sur le pays producteur. Il est particulièrement apprécié par chacun de nous, une originalité qui surprend
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La troisième création vient d’un nouveau chocolatier, ouvert depuis peu dans le 11e près de la place de la République : William Artigue où nous avons prévu de faire une dégustation de ses ganaches et ses pralinés prochainement. Le visuel est attendrissant. C’est une maman loutre avec un bébé dans ses bras. Certains parmi nous ont du mal à accepter, qu’il soit fendu pour être dégusté ! La couverture est épaisse. Le chocolat est corsé, à l’intérieur, une grande diversité de fritures, des œufs pralinés croustillants, pas trop sucrés, très équilibré. La Couverture est de grande qualité. Il est réalisé à partir d’un chocolat du Ghana de Nicolas Berger qui ne fournit que les plus grands !
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Nous passons ensuite à l’œuf de Louis Fouquet. Maison qui date de1852, installé dans le IX arrondissement où sont encore confectionnés les chocolats, mais remis au goût du jour. Claude Monet était l’un des tous premiers clients. Depuis 2021, tout a été retravaillé par Catherine Chambeau Vaz qui a repris les rênes de la société et fait perdurer un savoir-faire familial. Plusieurs boutiques ouvertes récemment à Paris, et un corner au Lafayette Gourmet. L’œuf est décoré de paysages fins. C’est un hommage à Claude Monet, l’ornement donne un esprit bucolique. Très grande diversité à l’intérieur : des fritures, des œufs pralinés, des pâtes de fruits, des cloches, des œufs, recouverts de papier colorés, des noisettes enrobées, des pralinés à la noix de coco. Le chocolat vient de la Chocolaterie de l’Opéra, origine Équateur à 70 %, il est très apprécié par chacun d’entre nous.
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Nous terminons notre dégustation par l’œuf Ducasse. Nombreuses boutiques installées dans tous les arrondissements de Paris. Le décor de l’œuf est comme une spirale. A l’intérieur, des fritures très originales tout en chocolat noir, des cloches, des écrevisses, des œufs, des coquilles Saint-Jacques, fourrées de praliné La casse est fine. Le chocolat est puissant, une certaine acidité. Il est réalisé à partir d’un assemblage de quatre origines Madagascar, Pérou, Équateur et São Tomé.
Les prix de ces différents œufs varient de 55 à 69 €.
Une très belle dégustation, chacun est reparti avec quelques chocolats pour prolonger cette dégustation.
Bravo à tous ces artistes.