Dîner interclubs 2010 & dégustation Noël Jovy
Dégustation des chocolats de Noël Jovy
Il y a plusieurs années, lors du salon, j’ai découvert et particulièrement apprécié les ganaches très équilibrées de ce chocolatier de Saint Germain Du Puy dans le Gers. J’ai choisi cette année de le présenter à nos membres.
Nous avons organisé notre dégustation sur le salon, sur son stand après avoir assisté à la conférence de Christiane Tixier, qui présentait un travail de recherche très pointu sur les épices et fleurs associées au chocolat, qui sont aujourd’hui utilisées par la plupart des chocolatiers et qui est un héritage de l’ époque précolombienne.
Noël Jovy utilise les couvertures de la Chocolaterie de l’Opéra, de différentes origines selon les ganaches.
Nous avons débuté notre dégustation, comme à notre habitude, à l’aveugle, avec une ganache nature, origine Bolivie, un cacao à 73%, un mélange de fèves Trinitario et Criollo . A l’œil le bonbon est lisse, très bien trempé. Ses arômes en cacao sont nets mais il n’a pas une très grande longueur en bouche.
Le second appelé Tonka a au nez des arômes puissants. Sa couverture est un cacao de République Dominicaine.
Le troisième bonbon Provence, est une ganache lait à 40% au citron( jaune et vert) et thym.
Au nez, arômes de cacao, et ce n’est qu’en bouche que le citron se dévoile en attaque puis le thym dans le corps. La couverture lait est très puissante, parfumée et on pourrait croire à une base de ganache noire.
Puis nous passons au Florence. Du fenouil frais est infusé dans la ganache.
En attaque, le goût est anisé, réglissé, puis en milieu de bouche, un goût terreux surprend la plupart d’entre nous. La couverture utilisée est faite à partir de fèves d’Amérique du sud.
Le bonbon suivant est tout de suite reconnu par son décor alvéolé et ses arômes de miel de châtaignes. C’est le Mielline. Il a une très belle longueur en bouche.
Cette belle dégustation se poursuit par un praliné amandes-noisettes craquant à la coriandre. Noël Jovy utilise des graines de coriandre, alors qu’en herbe les saveurs sont très fortes, ici on ne le reconnaît pas. Il est cependant très équilibré.
Et nous terminons cette superbe dégustation par une ganache menthe. Notre chocolatier utilise un cacao d’Équateur qui résiste bien à la menthe et laisse en fin de bouche les arômes cacao. Nous sommes en admiration sur ce travail qui avec la menthe est très difficile à doser pour ne pas couvrir le cacao.
Comme à notre habitude, nous devons voter pour élire notre préféré, mais le choix est particulièrement difficile et finalement nous élisons le praliné.
Repas au Vauban
La soirée se poursuit au restaurant le Vauban, face aux Invalides, pour perpétuer notre tradition, vieille de plusieurs années, de dîner interclubs qui réunit les membres des clubs de Genève, Toulouse, Moissac. Les présidentes sont parmi nous.
Laurence Alémano, chercheur au Cirad, qui a ouvert sa boutique dans le XIVe nous présente son dernier livre : Au cœur du cacao. Puis Caroline Henry, fille du chocolatier de Colombes, et cinéaste nous révèle en avant première le synopsis du film qui sortira en fin décembre.
Nous nous quittons après avoir offert à chacun un petit ballotin de 4 chocolats, réalisés par Christian Constant, chocolatier bien connu et situé rue d’Assas dans le VIe, afin de prolonger ce qui nous rapproche : la dégustation.